AccueilConseilsEntrainementsUtilisation de la Variabilité de la Fréquence Cardiaque (VFC) : partie 2

Utilisation de la Variabilité de la Fréquence Cardiaque (VFC) : partie 2

Utilisation de la Variabilité de la Fréquence Cardiaque (VFC)

Partie 2/4 – Méthodes d’analyses

Tout d’abord une brève description du Système Nerveux Autonome (SNA) qui permet de comprendre l’utilisation de ces méthodes.

Le SNA est responsable des fonctions automatiques du corps (respiratoire, digestion, muscles cardiaques, régulation thermique …).

Le SNA est composé des systèmes sympathique et parasympathique. Leurs rôles sont différents et ils exercent généralement des effets antagonistes sur les mêmes organes cibles :

Le système parasympathique « contrôle la récupération »

Le système sympathique « contrôle l’accélérateur »

La surveillance de la Variabilité de la Fréquence Cardiaque permet ainsi d’en déduire l’état d’activité du Système Nerveux Autonome en fonction des charges d’entrainements et le besoin de récupération.

Méthodes d’analyses

Pour connaitre la Variabilité de la Fréquence Cardiaque, il existe 3 méthodes dont voici les résumés :

Analyse temporelle :

C’est la méthode la plus directe et la plus facile à employer. Elle permet d’obtenir la valeur moyenne de la fréquence cardiaque (Mean HR) ainsi que la valeur moyenne des variations entre deux battements. Elle permet aussi d’obtenir des paramètres complémentaires sous les noms barbares de SDNN, SDSD, RMSSD (définition : moyenne quadratique des intervalles R-R successifs exprimant aussi la variabilité de haute fréquence principalement d’origine parasympathique), pNN50.

Il donne donc l’état de forme du jour (ou état réel de fatigue).

Domaine fréquentiel :

Avec la méthode d’analyse fréquentiel, on ‘’convertit’’ le signal temporel en un spectre fréquentiel et il permet alors de décomposer ce spectre temporel en 4 zones de fréquences qui sont normalement le reflet du fonctionnement du système autonome.

Pour nos besoins, on ne retiendra que 2 zones. Les basses fréquences sont l’image du fonctionnement du système sympathique et les hautes fréquences sont l’image du système parasympathique.

Cependant cette méthode est controversée et n’est plus recommandée car il a été démontré que la fréquence de la respiration modifie le résultat en particulier chez les sportifs pratiquant les sports d’endurance.

.Analyse non linéaire :

Elle utilise la méthode de Poincaré. Le résultat se présente sous forme d’un graphique (Ellipse) qui donne deux valeurs SD1 et SD2.

La valeur de SD1 correspond à l’image du système principalement d’origine parasympathique et donne l’état de forme du jour (ou état réel de fatigue).

Conclusion :

Il existe deux méthodes fiables pour suivre l’état de forme :la méthode temporelle et la méthode non linéaire.

Les indicateurs à utiliser sont les suivants : Mean HR (Moyenne de la Fréquence Cardiaque), RMSSD et SD1 (Etat de forme réel).

Les marqueurs RMSSD (en ms) et SD1 (en ms) donnent les mêmes tendances. J’ai donc choisi d’utiliser le SD1 (Standard Deviation) car le graphique de Poincaré permet de visualiser cette valeur et donc d’un peu mieux appréhender ces évolutions.

Ensuite, il n’existe pas de valeur typique, et chaque individu dispose de sa propre valeur.

Il est donc important de faire plusieurs mesures espacées de plusieurs jours afin de connaitre cette valeur, qui va constituer avec la fréquence cardiaque les deux piliers pour le pilotage hebdomadaire des plans d’entrainements basés sur l’état de forme.

Nathalie,Running without Limits.


 

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Nathalie Le Flanchec creation Copyright Dec 2013